RassoulAllah (suite)

Publié le par oukhtimuslima

" la prospérité et la bénédiction ne cessaient d'habiter notre tente ; Muhammed atteignit sa deuxième année et, en ce moment je le sevrai ( il s'agit ici de Halima, la nourrice du Prophète SallAllahou aleyhi wa Salem) ; il était d'une nature vraiment exceptionnelle : à 9 mois, il parlait déjà avec charme et un accent qui pénétraient les coeurs ; jamais, il ne se salissait ; jamais il ne pleurait ou ne criait, si ce n'est lorsque sa nudité se trouvait exposée aux regards. S'il s'agitait la nuit et refusait de s'endormir, je le sortais de la tente ; aussitôt ses regards se fixaient avec admiration sur les étoiles, sa joie éclatait, et quand ses yeux s'étaient rassasiés de ce spectacle, ils consentaient à se fermer et à se laisser envahir par le sommeil..."

"alors, il se laissait envahir tout entier par un imperieux besoin de recueillement et d'adoration qui dominait son âme. Il errait dans les ravins sablonneux, suivant les détours capricieux des montagnes rocailleuses, pour s'asseoir à leur sommet, et perdre ses regards et son imagination dans les profondeurs des arides étendues qui se déroulaient de ses pieds jusqu'aux plus insaisissables horizons.
Pendant de longues heures, immobile au milieu de ce vide impressionnant, de ce silence de mort, de cet océan de lumière, il s'abîmait dans une muette et extatique contemplation devant le spectacle, incomparablement varié et grandiose, que lui offraient les éléments du Ciel et de la Terre obéissant à une puissance mystérieuse, inconnaissable, inconcevable, universelle, unique...

(...)
la retraite dans le désert fut pour Muhammed la plus grande éducatrice ; elle filtra son coeur de toutes les préoccupations terrestres, et c'est pour cette raison que la tradition le surnomma "Safa'u as-safâ" ( la pureté de la pureté)
peu à peu, l'âme du désert sans limites pénétra son âme, lui apportant l'intuition de la grandeur illimitée du Maître des Mondes. les secrets lezs plus insaisissables de la nature y communièrent avec les fibres les plus intimes de son être, et imprégnèrent son esprit avec une telle force, qu'étaient prêtes à jaillir de sa bouche ces vérités éternelles qui arrachèrentà Carlyle, le célèbre penseur anglais, ce cri d'admiration "la parole d'un tel homme est une voix sortie directement du propre coeur de la nature. les hommes, l'écoutent, certes, et il faut qu'ils l'écoutent cette parole, comme ils n'écoutent rien au monde; toute autre chose est du vent en comparaison"

Publié dans biographie

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